Les fresques célestes de GIOTTO à Padoue

Publié le 24 Février 2021

Les fresques célestes de GIOTTO à Padoue
Les fresques célestes de GIOTTO à Padoue

Pour le plaisir, faisons une plongée dans le grand bleu avec la chapelle des Scrovegni à Padoue peinte par Giotto !

 

Ces fresques de GIOTTO à Padoue sont chères à Marcel PROUST qui les cite très souvent dans les différentes parties de son roman de "A la recherche du temps perdu".

A commencer par le premier livre "Du côté de chez Swann : Combray" où il me semble qu'avec BOTTICELLI, le premier peintre cité par PROUST est GIOTTO !

La pauvre Charité de Giotto, comme l’appelait Swann, chargée par Françoise de les « plumer », les avait près d’elle dans une corbeille, son air était douloureux, comme si elle ressentait tous les malheurs de la terre ; et les légères couronnes d’azur qui ceignaient les asperges au-dessus de leurs tuniques de rose étaient finement dessinées, étoile par étoile, comme le sont dans la fresque les fleurs bandées autour du front ou piquées dans la corbeille de la Vertu de Padoue.

Du côté de chez Swann : "Combray"

et cependant, derrière le sien, M. de Palancy qui, avec sa grosse tête de carpe aux yeux ronds, se déplaçait lentement au milieu des fêtes en desserrant d’instant en instant ses mandibules comme pour chercher son orientation, avait l’air de transporter seulement avec lui un fragment accidentel, et peut-être purement symbolique, du vitrage de son aquarium, partie destinée à figurer le tout qui rappela à Swann, grand admirateur des Vices et des Vertus de Giotto à Padoue, cet Injuste à côté duquel un rameau feuillu évoque les forêts où se cache son repaire.

Du côté de chez Swann : "Un amour de Swan"

La Charité de GIOTTO

La Charité de GIOTTO

PROUST Du côté de chez Swann " Nom de pays : le nom"

"Quand mon père eut décidé, une année, que nous irions passer les vacances de Pâques à Florence et à Venise, n’ayant pas la place de faire entrer dans le nom de Florence les éléments qui composent d’habitude les villes, je fus contraint à faire sortir une cité surnaturelle de la fécondation, par certains parfums printaniers, de ce que je croyais être, en son essence, le génie de Giotto.

Tout au plus — et parce qu’on ne peut pas faire tenir dans un nom beaucoup plus de durée que d’espace — comme certains tableaux de Giotto eux-mêmes qui montrent à deux moments différents de l’action un même personnage, ici couché dans son lit, là s’apprêtant à monter à cheval, le nom de Florence était-il divisé en deux compartiments.

Rédigé par Franck Soutgall

Publié dans #Giotto, #Chapelle, #Proust

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