ON REFAIT L'EXPO ...
13 Février 2021
Les albums de FÉVRIER 1971 !
Suite des aventures de l'an 1971, 50 ans tout rond cette année avec, au programme, cinq albums dont le fameux "Tapestry" de Carole KING qui finira son fantastique voyage tout en haut des charts, à la 2ème place au Billboard US de 1971 !
Le troisième album du groupe YES, sobrement appelé "The Yes album" est également sorti en février. Ce n'est pas le meilleur YES (ça ne va pas tarder à arriver, avec l'album "Fragile" en fin d'année ou tout début '72) mais celui-ci est très bon et annonce les merveilles à venir pour Jon Anderson et son groupe de super stars (Howe, Bruford, Squire, Kaye).
Et oui, à l'époque, il arrivait souvent que les groupes sortent 2 albums par an, comme YES ou Alice Cooper dont on a parlé en Janvier.
Dans le même genre, on a les FACES, avec leur "Long Player" qui sera suivi en fin d'année par un album Live. Rod Stewart et ses boys tenaient bien la route ...
Rod sortira aussi un album solo dont on reparlera plus tard dans l'année.
David CROSBY tenait moins bien la route à l'époque, en plein trip si bien qu'il en oubliait son nom (titre de l'album). Ceci ne l'empêcha pas de sortir son plus grand album en 1971 avec ce "If I Could Only Remember My Name..." tout en jouant avec les CSN&Y quasiment à la même époque.
Qui aurait cru s'il serait toujours bon pied bon œil en 2021 !
Enfin, il y a les SOFT MACHINE qui sortent en '71 leur quatrième album, "Four", tous les albums étant numérotés de un à quatre (ça ira jusque 7). Robert Wyatt s'émancipera cette année-là pour voler de ses propres ailes (sans jeu de mot) avant de reformer plus tard un groupe sous le nom francisé de "Matching Mole" (machine molle).
Carole KING "Tapestry"
Douze pépites dans ce "Tapestry" de Carole KING !
Carole King est une grande songwriteuse qui, en 1971, a déjà écrit beaucoup de grands tubes pour d'autres artistes aussi connus que Aretha Franklin, James Taylor, les Shirelles, les Drifters ...
Avec son producteur Lou Adler, elle décide, pour son 2ème album, de reprendre ses chansons à son compte, de jouer la carte de l'authenticité et de les enregistrer dans un format simple et intimiste, ce qui donne ce fabuleux album !
Aucun titre ne ressort du lot car ils sont tous fantastiques.
YES "The Yes album"
Le troisième album du groupe YES, sobrement appelé "The Yes album" est considéré comme leur premier chef d’œuvre et un classique du genre.
Le rock progressif est très à la mode et avec GENESIS, les 5 gars de YES font parti des leaders du mouvement. Anderson Howe, Bruford, Squire, Kaye deviendront tous des stars.
L'album contient 6 chansons, alternant morceaux longs (autour de 9 minutes pour 3 d'entre eux) et morceaux plus courts.
Certaines de ses chansons resteront pour toujours dans leur répertoire de concert comme l'intro "Yours is no disgrace" ou "Starship trooper".
Le classique des classiques est "I've Seen All Good People: Your Move/All Good People" où la voix de Jon Anderson fait des merveilles.
David CROSBY "If I could only remember my name ..."
David CROSBY est une star en 1971, il a été membre de plusieurs grands groupes comme les BYRDS et CSN(Y) avec Stephen Stills et Graham Nash (et parfois Neil Young).
Juste après avoir quitté les CSNY, il décide d'enregistrer ce premier album "If I Could Only Remember My Name..." qui restera son coup de maître.
Il faut dire qu'il est bien accompagné sur ce disque, avec ses potes de la West Coast comme Jerry Garcia et les membres du Grateful Dead, Joni Mitchell, Grace Slick, Paul Kantner, Graham Nash, Neil Young ...
Les 9 chansons sont belles, guidés par la voix et la guitare acoustique de Crosby qui fait du Crosby de haute volée. "Music is love" et "Cowboy Movie" ouvrent l'album de très belle manière puis les sommets sont atteints avec "Laughing" et "Traction in the Rain". J'ai un faible pour "Orleans" en fin d'album.
La guitare de Garcia est merveilleuse aussi sur les instrumentaux "Tamalpais High (At About 3)" and "Song With No Words (Tree With No Leaves)".
SOFT MACHINE "Four"
L'album "Four" des SOFT MACHINE est plus difficile d'accès que les précédents albums cités ci-dessus.
Leur jazz-rock est aventureux et complexe et les longues improvisations ne se laissent pas facilement apprivoiser.
C'est le dernier album avec le membre le plus connu du groupe, Robert WYATT, batteur et chanteur de son état qui quittera le groupe après cet album et sortira son premier album solo appelé "End of an ear" cette même année 1971.
Quelque temps après la sortie de l'album, Wyatt aura un accident lors d'une soirée, il fera une chute de quatre étages qui le laissera paralysé des deux jambes. Il passera le reste de sa vie en chaise roulante.
L'album instrumental commence par 3 titres très free-jazz ("Teeth") et se termine par un morceau appelé "Virtually" découpé en 4 parties.
Extrait des différentes formations de Soft Machine / Matching Mole et Robert Wyatt dont celle de "Four"
FACES "Long Player"
Pas facile à suivre cette histoire des FACES !
A la base, ce sont les Small Faces qui se font connaître avec le chanteur Steve Marriott. Lorsque celui-ci quitte le groupe en 1970, les membres restants recrutent 2 éminents musiciens, le guitariste Ron Wood (futur Rolling Stones) et le chanteur Rod Stewart. Le groupe devient alors The FACES tout court.
Je ne suis pas un grand connaisseur de la carrière de Rod Stewart, que je connais surtout pour ces grands tubes.
Ces articles sur la fameuse année 1971 me permettent de mieux le découvrir ainsi que la musique des FACES qui sortiront 2 albums cette année-là. Rod Stewart sortira aussi un album solo dont on reparlera plus tard dans l'année.
Ce "Long Player" est considéré comme leur meilleur album.
Il est découpé en 2 groupes de chansons séparées par la reprise centrale en live de "Maybe I'm Amazed" de Paul McCartney. Les 8 autres chansons sont des bons rock groovie assez longs (entre 4' et 8') sauf la petite dernière "Jerusalem", morceau instrumental de 2 petites minutes de Ron Wood.
Le "Had me a real good time" de Ronnie Lane/Ron Wood est un bon exemple du groove des Faces, parfait pour la voix de Stewart !