Quelle belle année 1971 - les albums de MARS !
Publié le 6 Mars 2021
Les albums de MARS 1971 !
Suite des aventures de l'an 1971, 50 ans tout rond cette année avec, au programme du mois de MARS, quatre albums de quatre nationalités différentes, dont un 'petit' frenchie !!
Commençons avec les allemands de CAN et ce mythique album "Tago Mago" sorti entre février et mars (je n'ai pas réussi à trouver la date exacte), album fondamental de la musique expérimentale.
Le canadien LEONARD COHEN sort son 3ème album en 1971 et ce "
SERGE GAINSBOURG revient en 1971 avec son album "Histoire de Melody Nelson" qui sera son grand œuvre et l'album le plus vénéré outre-manche !
Enfin, les anglais de JETHRO TULL sortent leur 4ème album "Aqualung" qui restera leur chef d’œuvre.
Je vous avais bien dit que cette année 1971 était incroyable !
- Mars 1971 (4)
- Tago Mago est le troisième album studio du groupe allemand de rock expérimental CAN, sorti en février/mars 1971 chez United Artists Records sous la forme d'un double album.
- est aussi le troisième album studio
- Aqualung est le quatrième album studio du groupe britannique de rock progressif JETHRO TULL Sortie 19 mars 1971.
- Histoire de Melody Nelson est un album de Serge GAINSBOURG paru le 24 mars 1971.
CAN "Tago Mago"
Commençons par le plus difficile d'accès, l'album "Tago Mago" des allemands de CAN, album fondamental de la musique expérimentale !!
3ème album du groupe de Holger Czukay et considéré comme son chef d’œuvre avec le suivant de '72 appelé "Ege Bamyasi"
Pas facile d'accès car les 7 titres sont longs, voire très longs et très instrumentaux. Les gars (et Kim) des Sonic Youth ont dû beaucoup écouter ces albums dans leur jeunesse !
Les 3 premiers titres sont les plus accessibles, et j'ai un faible pour le premier "Paperhouse".
S'en suivent 2 morceaux d'anthologie appelés "Halleluhwah" et "Aumgn" respectivement de 18 et 17 minutes. Accrochez-vous !!
Les 2 derniers titres font quand même 11 et 7 minutes mais sont plus "normaux", notamment celui qui ferme l'album "Bring me Coffee or Tea".
Bizarrement, l'album suivant sera beaucoup plus classique et accessible et ce "Tago Mago" restera dans l'histoire.
LEONARD COHEN "Songs of love and hate"
Le troisième album studio de Leonard COHEN fait suite à "Songs of Leonard Cohen" puis à "Songs from a room". La série des 'songs' continue donc avec ce "Songs of love and hate" de 1971.
Celui-ci diffère un peu des 2 premiers par ces chansons plus longues. Sur les 8 chansons, il y a 7 titres qui oscillent entre 5 et 6 minutes. Seule "Diamonds in the mine" est plus courte (moins de 4') et d'ailleurs change un peu des autres titres par son rythme plus enjoué (par contre, les paroles sont tout aussi noires).
Le reste n'est qu'amour et surtout haine et mélancolie, des thèmes où excelle le canadien avec sa voix de velours.
Le sommet est atteint par la chanson qui est restée la plus fameuse du disque "Famous blue raincoat" mais l'ensemble vole très haut pour qui aime le Leonard !
L'ouverture "Avalanche" (de cordes) est magnifique suivie de "Last year's man" qui introduit le thème de Joan of Arc avant de le retrouver sur la dernière piste justement intitulée "Joan of Arc".
JETHRO TULL "Aqualung"
Je ne suis pas un grand spécialiste du groupe JETHRO TULL ni de son leader Ian Anderson mais je sais que les 2 plus grands albums sont ce "Aqualung" de '71 puis "Thick as a brick" l'année suivante en '72.
Considéré comme leur chef d’œuvre, "Aqualung" est le 4ème album du groupe de Luton et celui qui leur permet de connaitre une célébrité méritée.
L'album, composé de 11 morceaux, démarre par la chanson-titre qui est un des sommets (et l'un des 2 titres les plus longs, presque 7 mn) puis ça enchaine avec "Cross-Eyed Mary", nouveau sommet. La suite de la première face est faite de titres plus courts et tout aussi intéressants.
La seconde est un peu sous le même format, ça démarre avec "My God" (7 mn) puis les morceaux sont plus courts pour finir en beauté sur le mélodique et dynamique "Wind-Up" long de 6 mn !
Serge GAINSBOURG "Histoire de Melody Nelson"
« Melody Nelson » reste une œuvre musicale dans laquelle le travail technique s’incline toujours devant la musique, à son service. Une prouesse de plus, qui continue à rendre « … Melody Nelson » atemporel.
Je reviendrai sur cet album mythique et culte de Serge GAINSBOURG dans un article plus complet très bientôt (peut-être le jour anniversaire de sa sortie, qui sait ?).
Cinq des sept titres de l'album contiennent le mot "Melody", le chiffre 7 étant le porte-malheur de l'héroïne du disque interprétée par Jane Birkin (et finalement le chiffre de cet article des albums de mars '71 en général car il revient dans chaque chronique, vous pouvez vérifier en relisant les textes plus haut ;)
Un classique méconnu à sa sortie, comme tout disque maudit et (cargo) culte qui se respecte mais qui aujourd'hui, et depuis déjà longtemps, est une référence pour beaucoup d'artistes, anglais et américains y compris.
A noter la typo moderne de la pochette avec le nom de l'artiste tout en majuscule et le titre de l'album, lui, tout en minuscule ... moderne juste qu'au bout des ongl-aises ;)