Lectures du moment - été 2023

Bon, 2 articles en août, ça fait peu(r) !
Et en plus, je suis en retard sur les "Albums du mois d'août 1973" !

Je vais me reprendre (enfin, je vais essayer) 😁

Je (re)commence par une illustration des mes lectures de cet été en images parisiennes, je m'explique.

Comme on le voit sur la photo ci-dessus, je suis en train de lire ou de finir de lire un certain nombre de livres, dont le magazine du Louvre "Grande Galerie", avec, en couverture, une image de l'exposition en cours "Naples à Paris" et bien d'autres belles choses à voir. Je m'étais promis de faire mon retour au Louvre cette année et une fois n'est pas coutume, j'ai tenu ma promesse !

Je suis également en plein dans l'histoire de la ville de Paris avec cet "Atlas de Paris" acheté au centre Pompidou. C'est un livre formidable où j'apprends plus de choses intéressantes, notamment sur la fondation de la ville au temps des Romains et ceci fait résonance avec "La Guerre des Gaules" de Jules César que je lis en Pléiade.

Cela m'a donné envie d'aller voir la "Cardo Maximus", la principale voie romaine Sud-Nord située rue Saint-Jacques et de me diriger vers l'île de la Cité pour visiter pour la première fois la Crypte Archéologique.

La Cardo Maximus (rue Saint-Jacques) au niveau du 172-174 où se trouve le point zéro à partir duquel fut tracé le quadrillage de la ville romaine (vue vers le nord)

Enfin, je viens de terminer la biographie de Frédéric Adrian sur "Nina Simone" et vous verrez qu'il y a un lien avec cette balade parisienne.

A noter qu'un intrus (plutôt connu) s'est glissé sur la photo, nous en parlerons aussi après une visite au nord est de Paris, du côté de La Villette 😉👁

En voiture Simone !

Je commence donc la ballade rue Saint-Jacques, partant du boulevard du Montparnasse, passant devant l'Observatoire et l'entrée des jardins du Luxembourg.

Vue sur le jardin des Grands Explorateurs puis passage devant le Val-de-Grâce, au début de la rue Saint-Jacques

Je passe devant l'église du Val-de-Grâce puis guidé par les clochers, j'aperçois l'église Saint-Jacques du Haut Pas dont j'ai déjà parlé à la fin de cet article.

Je continue et passe devant l'institut océanographique de Paris où j'avais suivi une conférence dans le bel amphi l'année dernière !

Puis j'arrive au croisement de la rue Soufflot, situé au 172-174 de la rue Saint-Jacques qui marque le point zéro de la Cardo Maximus à partir duquel fut tracé le quadrillage de la ville romaine (vue vers le nord) comme indiqué dans "l'Atlas de Paris".

Le Panthéon, à l'est, au bout de la rue Soufflot

De là, nous avons donc une vue imprenable sur la Cardo Maximus vers le Nord et l'île de la Cité.

Je continue ma ballade vers la Sorbonne et son Observatoire, avec le lycée Louis-le-Grand en face.

Je descends toujours la rue Saint-Jacques, la Cardo Maximus, je passe le boulevard Saint-Germain et j'arrive devant l'église Saint-Séverin ...

... puis devant l'église Saint-Julien le pauvre avec vue sur Notre-Dame.

Eglise Saint-Séverin

Eglise Saint-Julien le pauvre

Et me voici rue Galande avec ses fameux clubs de jazz !

Rue Galande où se situe le club "Les Trois Mailletz" dans lequel Nina Simone (d'où le lien avec la bio de Frédéric Adrian) a joué plusieurs mois au début des années 80, en toute discrétion !

Frédéric Adrian "Nina Simone", page 192 (bas), 193 et 194 (haut) :

Sa base parisienne principale, toutefois, pendant plusieurs mois est un club improbable, « Aux 3 Mailletz ». Fondé au milieu des années 50, la salle - qui peut accueillir à peine quelques dizaines de spectateurs - est installée dans une cave de la rue Galante, à 2 pas de Notre-Dame et du boulevard Saint-Michel. Très populaire jusqu'aux années 60, le lieu a ouvert ses portes à des musiciens de jazz et de blues américains majeurs, de Sidney Bechet à Memphis Slim en passant par Bill Coleman et Champion Jack Dupree, mais il a perdu de son prestige au fil du temps, jusqu'à sa reprise par Jacques Boni à la fin des années 70. C’est Maurice Cullaz, resté fidèle à Nina, qui l'oriente vers lui.

Malgré des débuts un peu tumultueux - dès leur première rencontre, la chanteuse lui demande de l'argent - Nina et Jacques Boni finissent par s'entendre. A partir de la fin de 1981 et jusqu'en 1983, la chanteuse se produit régulièrement aux 3 Mailletz, souvent accompagnée par les musiciens de son dernier album, parfois suppléés par des membres de l'orchestre réguliers des lieux comme le percussionniste Armando Assouline. Cette résidence, où elle assure un seul set par soirée, a l'avantage de lui donner une forme de stabilité, ainsi qu'un revenu régulier, sans l'empêcher d'accepter ponctuellement des engagements plus lucratifs. En effet Nina a signé avec Boni un contrat atypique qui prévoit que, lorsqu'elle se produit au club, elle perçoit l'intégralité des recettes liées aux entrées diminuées de la TVA, la salle se rémunérant sur les consommations des spectateurs. Elle est censée payer elle-même ses accompagnateurs mais Boni, prudent, déduit de sa recette les cachets des musiciens et les règle directement. Néanmoins, la visibilité de cette prestation est quasiment nulle. Les 3 Mailletz sont, en effet, à l'écart du circuit des clubs de jazz habituels, au point qu'un journal comme Jazz Hot, qui publie chaque mois un agenda détaillé des concerts, ne le mentionne jamais. En l'absence de référence dans la presse, une large part de ses admirateurs ignore que Nina chante quasi quotidiennement à Paris, et c’est souvent par hasard que le spectateur découvre sa présence, ce qui ne l'empêche pas de se produire généralement devant une salle comble, au point que Jacques Boni en fasse retirer les tables pour rajouter des chaises supplémentaires.

Rare témoignage de ces prestations, un brésilien installé à Paris écrit au Jornal do Brasil fin octobre 1981 pour raconter sa soirée à l'écoute de Nina : « qui souhaite voir de très près Nina Simone doit aller au 3 Mailletz, une cave à jazz au commencement de la rue Saint-Jacques. Elle y chante 1 h par nuit depuis le 22 [octobre 1981] ; la cave est très petite et peut à peine accueillir 50 personnes assises ; Accompagnée de 2 percussionnistes, Nina commence par retirer son énorme manteau de fourrure et laisse voir une étrange association entre un haut couleur grenat et des collants résilles orange clair. Elle commence par danser sur un rythme africain, s'assoit au piano (sur une scène de moins de 3 m²) et là, alors qu'elle fait glisser ses doigts sur les touches et laisse entendre sa voix, le public se rend compte que la chanteuse n'a rien perdu de son art malgré la scène presque anonyme où elle a fini par réapparaître. Restent la magie et l'intimité avec elle."

Histoire incroyable et magnifique, merci monsieur Adrian !

J'arrive enfin sur l'île de la Cité !

Et je me dirige vers l'entrée de la Crypte Archéologique, pour une première visite de ces ruines romaines impressionnantes !

Puis je finis ma balade le long de la Seine puis sur l'Ile Saint-Louis.

Le lendemain, direction le LOUVRE !

Enfin !! le palais du Louvre ...

J'avais tellement hâte d'y aller et le magazine "Grande Galerie" m'a convaincu si cela était nécessaire.

La proposition d'un voyage à Naples était très tentante et le format des expositions dans les collections permanentes me plaisait beaucoup, même si je sais que cela n'a pas été le cas de tout le monde.
Cette disposition m'a permis de pouvoir visiter Naples tout en me promenant dans les différentes salles du palais royal, ce qui n'est pas possible quand on va se fatiguer dans le hall Napoléon et que parfois, on manque de courage pour "monter" dans les ailes du Louvre !!!

Arrivée au Palais

L'expo Naples est donc disséminée dans plusieurs endroits du musée, le jeu de piste commence.

Heureusement que je suis prévoyant, avec l'aide bien venue de "Grande Galerie".

Je le fais un peu à l'envers, ayant envie de finir en beauté par la grande galerie du Louvre, la vraie !

Je commence donc par la salle de l'Horloge (aile Sully, niveau 2).

Puis la salle de la Chapelle (aile Sully, niveau 1), juste en dessous, facile à trouver (qui a dit que c'était compliqué lol) !

Et enfin, après quelques kilomètres, direction l'aile Denon et la Grande Galerie tant désirée !!

Il y a un peu de monde évidemment, mais au fur et à mesure de l'avancement dans la grande galerie, cela s'améliore, le public se fatiguant vite de toutes ces beautés napolitains et italiennes.

Les différentes œuvres de l'expo Naples sont mélangées aux œuvres habituelles et néanmoins formidables et elles sont signalées par des grands bandeaux rouges très voyants, plutôt bien faits et qui permet de ne pas rater grand chose (on n'est pas à l'abri d'un petit étourdissement mais ça, on le sait ici)

Au détour des oeuvres napolitaines

Bonjour vous !

Sortie du Louvre

Et voilà pour le tour de mes lectures en images animées !

Pleins d'articles à venir ...

P.S. ah oui, j'oubliais l'intrus de la Villette ...

Sur la photo des livres, vous avez probablement reconnu la silhouette de ... RAMSES II dont l'exposition se termine à la grande halle de la Villette.