Quelle belle année 1973 - les albums de DECEMBRE !

Pour finir cette belle année 1973 et fêter ses 50 ans, voici les 4 derniers albums à célébrer.

3 groupes anglais et un monstre américain complètent le tableau en cette fin d'année 1973.

Tout d'abord, Paul McCartney revient avec son groupe the WINGS avec un 2ème album en 1973 mais celui-ci, c'est le chef d’œuvre du groupe, le bien nommé et très populaire "Band on the Run" et ses tubes en or massif.

Suivent les YES avec également leur 2ème album de l'année (après le triple live "Yessongs" dont on a déjà parlé ici), un concept-album appelé "Tales from Topographic Oceans", encore un double avec 4 morceaux énormes dans tous les sens du terme.

L'américain de service, c'est le Godfather of Soul, le monstrueux James BROWN dont j'aime à (re)découvrir les albums et ce "The Paidback" est lui-aussi un monstrueux chef d’œuvre avec des titres incroyablement longs, superbes et browniens au possible !

Enfin, finissons sur une note de tendresse et de joie avec ... euh non désolé, ce sera pour une autre fois car la musique de BLACK SABBATH est tout sauf tendre et joyeuse (excepté le joli instrumental "Fluff" positionné en piste 3) mais est plutôt lourde et très rock. Ce 5ème album "Sabbath Bloody Sabbath" est dans la lignée des 4 premiers, la légende est toujours en marche, avant un dernier tour en 1975 avec l'album "Sabotage" et la fin de l'aventure pour le magicien Ozzy.

La très belle année 1973 se clôt sur cette magnifique série de musique éclectique et bien représentative des années 70 florissantes.

Décembre 1973 (4)

WINGS "Band on the Run"

YES "Tales from Topographic Oceans"

James BROWN "The Paidback"

BLACK SABBATH "Sabbath Bloody Sabbath"

WINGS "Band on the Run"

Un des albums les plus connus de Paul McCARTNEY et de son groupe the WINGS, ce "Band on the Run" est un monument.

A commencer par la chanson-titre qui ouvre le disque et qui contient plusieurs chansons à elle toute seule, tube absolu du Paulo (qui en a sorti un certain nombre !).

Les 5 premiers titres de l'album sont terribles, 5 tubes puissants comme le second morceau "Jet", chanson rythmée et dansante, de toute beauté, du Macca à son sommet créatif.
Une chanson intemporelle suivi d'une ritournelle comme l'ex-Beatles sait si bien en faire, à la mode scarabée, cette fois ce n'est plus "Blackbird" mais "Bluebird" toute aussi jolie.
Puis arrive une dame "Mrs Vandebilt", et on n'en s'ennuie pas avec cette chanson et son refrain "What's The Use Of Worrying?", "Ho Hey Ho..." c'est du bon boulot !

Enfin, pour finir cette première face impeccable, un bon gros rock blues et son riff imparable, ce "Let Me Roll It" très beatlesien lui aussi et très réussi.

Les 4 derniers titres (la seconde face) sont excellents également, bien que moins connus avec le joli "Mamunia" pour commencer, joli ballade acoustique.

Les 2 derniers titres de l'album sont les plus longs, presque 6 minutes pour "Picasso's Last Words", sous-titré "Drink to Me" en hommage au peintre qui vient de mourir en début d'année, avec passage promotionnel en français dans le texte et quelques réminiscences de "Jet". Et enfin "Nineteen Hundred and Eighty Five" qui clôt le disque de très belle façon. J'adore la voix du maître Macca et sa façon de chanter, un peu insolente, un final explosif pour un disque magnifique !

YES "Tales from Topographic Oceans"

'TALES FROM TOPOGRAPHIC OCEANS' DE YES A 50 ANS

Le 7 décembre 1973 arrivait dans les bacs ce sixième opus studio de Yes. Un double album composé d'uniquement quatre morceaux, un par face.

https://textes-blog-rock-n-roll.fr/tales-from-topographic-oceans-de-yes-a-50-ans/

Après la sortie du superbe et mythique album live "Yessongs", le groupe YES propose un album concept inspiré du cheminement spirituel d’un des grands maîtres du XX^e siècle, le Yogi Paramahansa Yogananda. Les quatre pièces instrumentales de "Tales from Topographic Oceans" sont présentées comme quatre mouvements, chacun autour d’un texte hindou portant sur un domaine spécifique de la connaissance. Dans l’ordre des morceaux, on explore ainsi les Shrutis, les Suritis, les Puranas et et enfin les Tantras.

Musicalement, le disque est un florilège d’envolées épiques typiques du rock progressif de Yes. Des mélodies imparables, des césures rythmiques constantes, des harmonies complexes, des longs passages instrumentaux rivalisant de virtuosité entre tous les musiciens, des ruptures de métriques, de tonalités… des couleurs rock, pop, symphoniques, et parfois même free jazz comme dans certaines parties de guitare sur "The Ancient (Giants Under the Sun)". Un morceau qui se termine par une magnifique ballade acoustique où la voix de Jon Anderson et les doigts de Steve Howe font merveille.
Le guitariste nous offre d’ailleurs au cours des quatre faces un festival de ses talents à la six-cordes, et même au sitar électrique dans "Ritual (Nous sommes du soleil)". Sur ce dernier morceau qui clôt magistralement l’album, il réexpose plusieurs thèmes musicaux des différents titres et glisse même un clin d’œil à Close to the Edge.

(Textes issus du site ci-dessus)

James BROWN "The Paidback"

James BROWN est en grande forme en ce début des années 70s mais cela ne va pas durer, la source va bientôt se tarir mais pour l'instant, en décembre 1973, il sort avec son groupe, un énorme album "The Payback".

Explorant sans relâche les possibilités extrêmes du groove, James Brown nous sort ici huit morceaux étalés sur près de 73 minutes, chaque titre étant proche des 10 minutes ! L'album fait la part belle aux jams rythmiques prolongées, et à cette époque, Brown et son groupe étaient devenus une combinaison si puissante et presque télépathique que les musiciens étaient capables de faire de longs solos tout en conservant le funk le plus hypnotique que l'on puisse trouver.

Sur les meilleurs morceaux de l'album - le jazzy "Time Is Running Out Fast", l'implacable "Shoot Your Shot", le tendu "Mind Power", et l'amère fantaisie de la vengeance de la chanson-titre - les rythmes durs et sinueux et l'interaction précise entre les musiciens sont une véritable merveille.

Personne, en écoutant ce disque, ne pourrait imaginer qu'il s'agit du travail d'un artiste (ou d'un groupe) sur le point de tomber en panne d'inspiration.

(texte inspiré de allmusic.com)

BLACK SABBATH "Sabbath Bloody Sabbath"

Enfin, pour finir cette longue série des grands albums de 1973, on en prend pleins les mirettes avec les rockers de BLACK SABBATH qui, depuis 4 ans, sortent des albums d'une qualité égale et élevée !

Ce "Sabbath Bloody Sabbath" est dans la même lignée que les 2 précédents disques dont j'ai déjà parlés ici, c'est-à-dire "Master Of Reality" en 1971 et "Vol.4" en 1972.

Le groupe est toujours inspiré et les 8 morceaux en témoignent. Franchement, il n'y a rien à jeter dans ces brûlots à commencer par le premier titre éponyme et ses presque 6 minutes tonitruantes. Peu de tubes ici (si on peut parler de tubes avec les Sabbath, tout du moins des chansons un peu entendues) mis à part le premier titre et le dernier de la première face, ce "Sabbra Cadabra" au riff énorme emmené par une lourde rythmique, marque de fabrique du groupe. Celui aura été précédé, étonnamment pour BS, par un petit instrumental tout en douceur ("Fluff").

La seconde face vaut le coup d’œil (ou d'oreille) également avec 4 chansons qui font toutes environ 5 minutes, longueur classique pour le groupe. 4 titres cohérents, énergiques et inspirés, aux refrains accrocheurs et je n'ai même pas parlé de la voix d'Ozzy Osbourne, très en forme sur "Killing Yourself to Live" ou encore "Looking for Today".

Entre James Brown et les Black Sabbath, c'est le grand écart de 1973 mais l'écoute successive de ces 2 albums, sans parler de tous les autres, est très jouissive et représentative de l'éclectisme des ces seventies magnifiques !!

J'ai beaucoup apprécié ....