Quelle belle année 1973 - les albums de MARS - part2 !

Suite du mois de mars 1973 avec 3 nouveaux albums très rock seventies !

Le premier est un énorme album du groupe anglais Led Zeppelin qui avait fait beaucoup de bruit avec leur "IV" de 1971. Premier album non numéroté, "Houses of the Holy" est ... différent mais reste un chef d’œuvre absolu.

Todd Rundgren avait aussi fait parler de lui en 1971, puis en 1972 avec l'album "Something/Anything?", peut-être même un peu trop à son goût. Ça lui est apparemment monté à la tête et il se saborde en cette année 1973 avec le farfelu (mais magnifique) "A Wizard, a True Star".

Le groupe anglais Procol Harum en est à son 6ème album studio après ses albums très réussis de la fin des années 60s et début des seventies. Le groupe change beaucoup de line-up mais le leader Gary Brooker est fidèle au poste. Pas de "tubes" cette fois-ci avec ce "Grand Hotel" mais un bel album très solide !

Mars 1973 (suite)

LED ZEPPELIN "Houses of the Holy"

Todd RUNDGREN "A Wizard / A True Star"

PROCOL HARUM "Grand Hotel"

LED ZEPPELIN "Houses of the Holy"

5^ème album du dirigeable, comme on appelle le groupe Led Zeppelin à l'époque en 1973 !

Après 4 fameux premiers albums de blues rock sans nom (donc numéroté de I à IV) sortis en 3 ans, dont l'énorme "Led Zeppelin IV" en 1971 dont on a déjà largement parlé, le groupe fait une pause et revient en '73 avec ce nouvel album et une nouvelle inspiration.

D'abord, ils ont trouvé un titre à leur disque, ce sera donc "Houses of the Holy" et sa magnifique pochette.
Ensuite, la musique est ... différente, plus aérienne, beaucoup moins lourde, presque acoustique, en tout cas plus calme mais tout aussi belle.

Le groupe a su se réinventer, et c'est là une marque de fabrique d'un grand groupe, ce dont personne ne doutait depuis un certain temps.

Les 8 chansons sont incroyables, très instrumentales, et même assez arabisantes parfois. Les sommets sont atteints (à mon goût) avec "The Rain Song", "Over the Hills and Far Away", l'enjouée "D'yer Mak'er" et enfin la perle "No Quarter".
Ils referont le coup, 2 ans après, avec le double "Physical Graffiti" pour définitivement rentrer dans la légende du Rock !

Todd RUNDGREN "A Wizard / A True Star"

Après son album magnifique et folk "Ballad of TR"en 1971 et l'immense (dans tous les sens du terme) album en 1972 "Something/Anything" et ses 25 chansons folk-rock, Todd Rundgren revient en 1973 encore avec un grand et long album de 19 chansons nommé "A Wizard / A True Star". Le gars est prolixe, on le sait, mais Todd le tordu, n'aimant probablement pas le succès qui lui tombe dessus, se saborde avec cet album fourre-tout et délirant. C'est sa marque de fabrique (on le sait depuis) mais en 1973, ça passe mal ainsi que l'utilisation trop prononcée du synthétiseur, instrument qui est tout nouveau et pas complètement maitrisé.

Comme le dit Stan Cuesta dans le Rock & Folk HS de 2016 :

"l'inspiration part dans tous les sens : pop, ballades, rock, solos hystériques, instrumentaux déphasés, soul concassée, aboiements de chiens, etc. Sa maison de disques réussit à extraire un single (magnifique), "Sometimes I Don't Know What I Feel" (sans blague ?!) et basta. Todd Rundgren est en route pour le grand voyage de l'artiste maudit. Reste cet album, incomparable, lumineux et déjanté. [...] Le plus troublant est que cela s'écoute toujours aujourd'hui, même à jeun, avec grand plaisir"

Rien à rajouter !!

PROCOL HARUM "Grand Hotel"

Ce n'est pas l'album le plus connu du groupe, il n'y a pas de tubes comme dans les albums précédents de Procol Harum mais ce "Grand Hotel" est un très bon album de l'année 1973.

Les membres du groupe tournent beaucoup autour du leader Gary Brooker et le line-up est, sur cet album, de haute volée : Gary Brooker on piano and vocals; Barrie J.Wilson on drums; Alan Cartwright on bass; Mick Grabham on guitar; Chris Copping on organ and Keith Reid composer.

Les 9 morceaux sont solides, et ça commence fort avec les 6 minutes du titre éponyme de l'album en intro, puis le titre frenchy "Toujours l'Amour", pas mal d'alcool ("A Rum Tale", "Liquorice John") et un passage à Londres ("A Souvenir of London") avant le retour à la maison avec "Bringing Home the Bacon" puis enfin le superbe final avec "Fires" et "Robert's Box".

Évidemment, le groupe donne tout son potentiel sur scène, comme on le voit dans les vidéos ci-dessous.

- Bringing Home The Bacon 00:00 - Grand Hotel 04:01 - Fires (Which Burnt Brightly) 10:18 - A Salty Dog 15:45 - A Rum Tale 20:30 - Conquistador 23:56 - For Liquorice John 28:07 - Power Failure 32:23 - A Souvenir Of London 36:04